 Il oublie tout, il ne suit pas les consignes, il a du mal à se concentrer… Les apprentissages sont souvent difficiles pour un enfant différent. Plutôt que de s’acharner et de le mettre en échec, mieux vaut évaluer précisément ses capacités et adapter son environnement. Les conseils de deux neuropsychologues.
Un cadre d’études aménagé
Quand les capacités de raisonnement, d’attention, de mémoire sont altérées, il n’est pas toujours possible de les réparer. C’est le cas par exemple des enfants X fragile, dont l’hyperactivité est compliquée à rééduquer. « On va donc chercher à rendre le cadre de travail le plus épuré possible et à réduire les perturbations, recommande Gérald Bussy, neuropsychologue au centre de référence des déficiences intellectuelles de causes rares à Lyon. Il faut éviter de placer l’enfant à côté d’une fenêtre, par exemple, et écarter toute source de distraction (magazines, jouets, musique…). »
Des conseils aux enseignants et aux AVS
« Pour aider ceux qui ont du mal à planifier leur travail, l’enseignant ou l’AVS peuvent décomposer les consignes », suggère Jeanne Roche, neuropsychologue au SMAEC (Service mobile d’accompagnement, d’évaluation et de coordination pour enfants et adolescents avec lésion cérébrale acquise). Autre piste pour limiter la fatigue entraînée par l’écriture, le recours aux photocopies ou la prise de note par l’AVS. Toutes ces adaptations peuvent paraître minimes, elles sont pourtant essentielles.
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