Auvergne AVS

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dossier du mois de Mars 2010 : les dyspraxies

LES DYSPRAXIES

 

 

PRESENTATION/DEFINITION

 

Il s'agit d'un trouble spécifique des apprentissages se caractérisant par un trouble de l'organisation du geste.

L'enfant conçoit bien les gestes mais n'arrive pas à les organiser ni à les réaliser de façon harmonieuse, il montre une grande maladresse et toutes ses réalisations motrices ou graphiques sont médiocres, informes, brouillonnes.

 

Pour pouvoir réaliser une geste, il faut gérer la coordination de plusieurs facteurs : notre posture, la modulation de la concentration et de la décontraction des muscles concernés, le contrôle de la directionalité, de l'amplitude, de la force… La gestion de la coordination de tous ces aspects temporels et spatiaux est normalement automatisée, chaque geste appris (après avoir expérimenté) fait l'objet d'une inscription cérébrale : engrammation sorte de « carte toute prête » qu'il suffit d'activer (en évoquant le geste à faire) pour que l'ensemble des composantes du geste soit réalisé de façon coordonnée, automatique et harmonieuse. Un enfant dyspraxique n'arrive jamais à automatiser ses gestes, et doit alors exécuter une succession de mouvements séquentiels tout en exerçant un contrôle volontaire extrêmement coûteux sur le plan attentionnel. Ce qui entraîne chez lui une fatigue anormale, souvent méconnue.

 

 

IMPLICATIONS

 

La dyspraxie est aussi appelée le handicap caché ou le syndrome de l'enfant maladroit.

 

Un enfant dyspraxique est très souvent maladroit, il a besoin d'aide pour s'habiller, se laver, s'essuyer, il a du mal à retrouver ses affaires, à ranger s'organiser, il est facilement distrait et a du mal à se concentrer en classe, il est lent, malhabile, le résultat de son travail est peu lisible. Mais c'est un enfant vif, intelligent, beau parleur, il aime participer aux conversations des grands, il adore les récits, les histoires, il a une culture générale étendue et a une excellente mémoire.

La dyspraxie affecte chaque enfant différemment. De ce fait tous les enfants sont uniques et n'éprouvent pas les mêmes difficultés, de plus avec les rééducations et avec le temps leur performances s'améliorent : certains arrivent à écrire, ils s'habillent de plus en plus facilement. Certains n'ont aucun problème de « motricité globale », font du sport mais auront plus de problèmes au niveau de la « motricité fine » ou au niveau des stratégies visuelles.

 

 

LES DIFFERENTES FORMES DE DYSPRAXIE 

 

On peut classer les dyspraxies selon la partie du corps concerné pas les troubles des praxies (visuelle, oro-faciale, manuelle). Selon que les troubles de la coordination se manifestent ou non lors de la construction d'objets (dyspraxie constructive ou non constructive), selon le fait qu'il y a manipulation d'objets (dyspraxie aléatoire) ou juste mime (dyspraxie idéomotrice).

 

- La dyspraxie constructive concerne les activités où l'on assemble différents éléments : par exemple le bricolage, la couture… également tous les jeux de construction : cubes, légos, clippos, mécano…

 

- La dyspraxie constructive visuo-spaciale qui associe 3 troubles : Un trouble dans l'organisation du geste, un trouble du regard et un trouble de la construction de certains composants de la spatialisation (ex : espace à 2 dimensions feuille/tableau).

 

- La dyspraxie constructive non visuo-spaciale : on peut alors aider l'enfant avec des modèles, schémas.

 

- La dyspraxie non constructive qui concerne de troubles de la successivité et de la séquentialité des gestes.

 

- La dyspraxie idéatoire qui correspond à des difficultés d'utilisation et de manipulation d'objets et d'outils.

 

- La dyspraxie idéomotrice : difficultés à réaliser des gestes symboliques et des mimes en l'absence de manipulation d'objet, imiter les gestes réaliser pas un autre.

 

- La dyspraxie de l'habillage : difficultés à agencer, orienter ou disposer les vêtements lors de l'habillage.

 

- La dyspraxie orofaciale : difficultés pour réaliser des gestes simples ou complexes des organes de la phonation et du visage (siffler, souffler, déglutir).

 

- La dysgraphie dyspraxique : difficultés pour écrire (pas d'automatisation de l'écriture).

 

Différents types de dyspraxie peuvent s'associer mais peuvent également être associés à d'autres troubles neuropsychologiques : troubles du langage écrit et oral (dysphasie, dyslexie), troubles de la mémoire (mnésique), troubles des fonctions exécutives, troubles de l'attention.

 

 

PRISE EN CHARGE

 

La prise ne charge est pluridisciplinaire et nécessite la collaboration de tous les intervenants :

- Orthoptie : rééducation des troubles de l'oculomotricité.

- Psychomotricité : rééducation des troubles du développement psychomoteur au moyens de techniques de relaxation dynamique, d'éducation gestuelle, d'expression corporelle ou plastique et par des activités rythmiques, de jeux d'équilibration et de coordination.

- Orthophonie : rééducation des troubles du langage oral et écrit, de la voix et de la dyscalculie.

- Ergothérapie : contribue au traitement des troubles et des handicaps. L'ergothérapeute sollicite les fonctions déficitaires et les capacités résiduelles pour permettre de maintenir, récupérer ou acquérir la meilleure autonomie individuelle possible. Après avoir examiné la personne, il propose les solutions techniques nécessaires : aménagement du mobilier, communication, habillage, hygiène…

- Psychologique : si la dyspraxie de l'enfant a été reconnue trop tardivement il peut en avoir souffert (dévalorisation).

 

DOMAINE SCOLAIRE

Pour que l'enfant dyspraxique suive sa scolarité dans les meilleures conditions :

- il doit apprendre à gérer ses difficultés lucidement, efficacement mais sans dramatiser.

- bénéficier d'adaptations et de soutiens différenciés à chaque étape de son évolution et de sa scolarité, comme un ordinateur, un auxiliaire de vie scolaire (AVS).

- l'enseignant doit comprendre que la dyspraxie entraîne : un retard graphique (dessin, écriture) important qui sera toujours au premier plan des difficultés de l'enfant, de nombreuses difficultés en mathématiques (dénombrement, géométrie) à cause des troubles de l'organisation, du regard et de la structuration spatiale.

- l'enseignant doit adapter son enseignement c'est à dire : favoriser au maximum les apprentissages et les contrôles oraux, valoriser les connaissances de l'enfant, son langage, son raisonnement, sa logique.

 

POUR ALLER PLUS LOIN

Source principale de ce compte rendu mais également pour trouvé un grand nombre de problèmes et de solutions pour les différents stades de la scolarité des enfants dyspraxique : http://www.dyspraxie.info/dyspraxies.htm

Mais aussi : http://www.coridys.asso.fr/pages/base_doc/dyspraxie.pdf

Document sur le blog dans la rubrique trucs et astuces : DYS

L'association Dyspraxique Mais Fantastique dans le Puy de Dôme :

Adresse : 1 route de ST Bonnet 63117 Chauriat

Mail : yves.moulinat@wanadoo.fr



02/03/2010
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